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HAMADRYADE / 2006 à 2012
19 février 2010

2010

 

participation de Patricia Capdevielle au projet d'Erik Baron: Cordeyades_vox

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http://asso.crim.free.fr/d-zakord/cordevox.htm







samedi 5 juin 2010 - école publique de Meschers sur Gironde:
"Je ne pourrai plus sortir de cette forêt", un "opéra" à l'école

conte musical d'André-Marc Delcourt, commande de la communauté de Communes Royan Atlantique

 

Le thème:
Partir de la première phrase de l'opéra de Debussy « Pélléas et Mélisande »: « Je ne pourrai plus sortir de cette forêt... », pour s'enfoncer dans l'univers magique de la forêt des contes, de la forêt des sons, de la forêt des songes...
...partir également des points communs que l'on peut trouver entre le mythe grec sur lequel s'appuie le livret du premier opéra « Orfeo » de Monteverdi, Orphée qui va chercher sa bien aimée Eurydice aux enfers après qu'elle se soit fait piquer par un serpent, et l'histoire de la Belle au Bois Dormant, qui s'endort profondément en se piquant le doigt tandis qu'elle file la laine, et que son Prince charmant devra venir chercher au fond d'un bois où le temps s'est arrêté...

 


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sur le blog d'une spectatrice:

...... L'autre soir, au concert, le maire nous conviait à venir assister à "un opéra pour enfants" donné dans la cour de l'école. Armée de mon appareil photo et de toute mon indulgence, j'étais à l'heure dite sous le soleil entre les parents pleins de fierté, les enfants frétillants et les maîtresses inquiètes. Je m'attendais à un petit spectacle qu'on appelait autrefois "de patronnage", bourré de bonnes intentions mais aux qualités contestables.

Et bien j'en fus pour mes frais ! "Je ne pourrai plus sortir de cette forêt", l'oeuvre d'André-Marc Delcourt, est, certes, simple d'un point de vue musical mais très bien conçue. Parfaitement adapté à ses exécutants, l'intrégralité des enfants de l'école de la maternelle au CM2, très "classique" malgré son air contemporain, formateur et ambitieux, ce petit opéra d'une demie-heure environ valait qu'on fasse l'effort de venir l'entendre. Cela m'a permis en outre de saluer le travail réalisé par l'équipe pédagogique qui a dû beaucoup travailler pour faire apprendre les textes aux enfants, les faire répéter et assurer le suivi de cette initiative que mérite vraiment d'être applaudie
L'affaire a commencé avec notre spécialiste local de la sculpture éphémère, et musicale, Denis Tricot que j'ai déjà présenté dans ce blog. Il avait réalisé pour les enfants une de ses compositions, un mobile en fines lattes de peuplier agencées en arcs, qui résonnent à la moindre sollicitation, pour un rendu à chaque exécution personnel et différent. Rencontre impromptue de gestes, de formes et de sons, l'instrument est toujours en résonance particulière avec le lieu qui l'accueille. La communauté de commune de Cozes lui en a finalement acheté un exemplaire qui depuis, reste à demeure sous le préau, à la disposition permanente des gamins qui peuvent la faire vibrer et sonner à loisir.

C'est pour utiliser cet instrument hors du commun que le projet de cet opéra pour enfants est né. On a donc commandé un livret à André-Marc Delcourt, compositeur et flûtiste. Ce dernier a bati un pot pourri de comptines et contes divers, du Petit Poucet à "1,2, 3 soleil", en passant par le Petit Chaperon Rouge ou le Père Laridet, sur une bande son qui peut d'ailleurs être jouée par des instrumentistes. Le spectacle va être donné à Rodez l'année prochaine avec un véritable orchestre. Du chant, sur des lignes mélodiques simples, afin que tous puissent participer, du texte, parlé, rythmé, chuchoté, sur une seule note... Pour les tous petits de la maternelle des chocs de petits cailloux pour évoquer le Petit Poucet. Un texte assez poétique, une trame un peu fabuleuse, et voilà tous les ingrédients de cette production, dirigée ce matin par son auteur !

Au début de la pièce, car vous avez peut-être compris d'où vient son titre, une phrase musicale reprend l'air d'ouverture de Péléas et Mélisande de Debussy "Je ne pourrai plus sortir de cette forêt...", offrant ainsi une ouverture culturelle intéressante aux enfants qui chantaient aujourd'hui. Nous déplorions tantôt avec Alter que les opéras et autres concerts classiques ne soient fréquentés que par des tête grisonnantes et des spécialistes chenus, nous demandant comment, dans quelques années, on remplira encore les salles de spectacle. Avec des initiatives de ce genre qui, même si elles ne sont pas officiellement porteuses de culture classique, forment à la musique, à un rythme autre que binaire, à la forme opéra, à l'exécution de groupe, à la rigueur de l'interprétation. Une jolie aventure pour toutes ces familles et ces gosses qui ont appris un chemin qu'ils retrouveront peut-être un jour !

http://lepetitrenaudon.blogspot.com/search?updated-max=2010-06-13T23%3A19%3A00%2B02%3A00&max-results=10&reverse-paginate=true

 

13 juin 2010 - musée Carnavalet à Paris

Concert flûte et piano: duo 2N
Alexandre Nassan, flûte - Michaël Nguyen, piano

création de :

Cette épaisseur et cette étrangeté du monde...

d'André-Marc Delcourt

quatre mouvements pour flûte et piano,
sur des vers de « La mort de Pompée » de Corneille
(dédiés à Alex et Michaël)

 

 

1- En entrant j'ai trouvé des désordres étranges

 

2- Mes yeux puis-je vous croire et n'est-ce point un songe ?

 

3- Tel que je pus sur l'heure, et qu'il plût au hasard

 

4- Du côté que le vent poussait encore les flots
     Je cours longtemps en vain...

 

  Quand Alexandre et Michaël m'ont commandé une pièce pour flûte et piano afin de la jouer en concert au musée Carnavalet, j'ai tout de suite pensé qu'il serait intéressant qu'il y ait un lien entre l'œuvre que j'allais écrire et le lieu où la musique allait être jouée. J'ai donc consulté sur internet le site du musée, et suis tombé sur le tableau de Molière par Mignard. Ce tableau nous présente un Molière comédien, que les siècles auraient peut-être oublié, et non le Molière auteur, devenu célèbre jusqu'à notre époque.

moli_re_dans_la_mort_de_Pomp_e_copie

http://fr.wikipedia.org/wiki/Moli%C3%A8re

   L'impression qui se dégage de ce tableau, l'expression du visage du comédien, et même son déguisement d'empereur romain m'ont aussitôt rappelé quelques extraits d'un texte d'Albert Camus sur la comédie dans « le mythe de Sisyphe »:

 

« L'acteur règne dans le périssable. De toutes les gloires, on le sait, la sienne est la plus éphémère.[.....]

L'acteur a donc choisi la gloire innombrable, celle qui se consacre et qui s'éprouve. De ce que tout doive un jour mourir, c'est lui qui tire la meilleure conclusion[...]

Un écrivain garde un espoir même s'il est méconnu. Il suppose  que ses œuvres témoigneront de ce qu'il fut. L'acteur nous laissera au mieux une photographie et rien de ce qui était lui, ses gestes et ses silences, son souffle court ou sa respiration d'amour, ne viendra jusqu'à nous... »

 

  Je me suis ensuite plongé dans la lecture de la pièce de Corneille « La mort de Pompée », tragédie qui évoque le coté éphémère du pouvoir, et de la vie en général, et je suis tombé sur quatre vers qui m'ont semblé pouvoir servir de titre à quatre mouvements musicaux.

  Les trois premiers, qui expriment quelques thèmes profonds de la sensibilité baroque, tour à tour, le désordre, l'illusion et le hasard évoquent je pense curieusement une approche très contemporaine de la façon dont notre époque actuelle, en particulier la science, peut chercher à appréhender le monde. Le quatrième, le vent sur la mer, dans la lignée de Georges Brassens (supplique pour être enterré à Sète), ou du cimetière marin de Paul Valéry « Le vent se lève il faut tenter de vivre », propose une approche plus poétique  de la réalité des choses, peut être là où s'arrêtent les compétences de la science, et où commence le domaine de l'art...

M'est alors revenu pour fermer la boucle, une autre phrase de Camus dans le mythe de Sisyphe, qui se trouve être un alexandrin dans un texte en prose: « Cette épaisseur et cette étrangeté du monde », dont j'ai fait le titre général de l'œuvre. Rappelons que Sisyphe est ce personnage de la mythologie grecque, condamné par les dieux à porter sans cesse un rocher au sommet d'une montagne, lequel rocher retombe infailliblement sous l'effet de la pesanteur...

 

Comment exprimer tout ceci en musique?

. Le premier mouvement, désordre, s'appuie sur une pulsation irrégulière et extrêmement rapide, technique d'écriture fréquemment employée par le compositeur hongrois Gyorgi Ligeti (voir par exemple sa première étude pour piano). Une partie centrale, présente une partie quant à elle très organisée, puisqu'il s'agit d'un triple canon extrêmement strict, mais qui peut paradoxalement donner une impression de « fouillis »...

. Le deuxième mouvement, illusion, joue sur les résonances du piano et des apparitions furtives de la flûte.

. Le troisième mouvement, hasard, présente des parties improvisées, ou aléatoires, les musiciens restant libre de jouer certains passages au moment où ils en ont envies. La musique peut donc prendre une forme nouvelle à chaque exécution. Notons également un travail tout particulier de la flûte sur les micro-intervalles (plus petits que le classique demi-ton).

. Dans le quatrième mouvement, le vent sur la mer est évoqué surtout par un mode de jeu de la flûte avec des sons harmoniques, comme une imitation de harpe éolienne, le piano commençant par des chromatismes graves au début du mouvement, puis s'envolant petit à petit vers les aigus pour terminer dans le suraigu jusqu'à l'extrémité droite du clavier contrastant avec des effets de souffle de la flûte.

 

André-Marc Delcourt

 

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voir la video du concert: http://vimeo.com/13427880

autres œuvres au programme de ce concert de musique française: la sonate de César Franck, la sonatine de Pierre Sancan, et la sonate de Francis Poulenc

 

samedi 19 juin 2010 - Verteuil sur Charente
Visite sculptée avec Denis Tricot et Chris Martineau

http://www.denis-tricot.com/

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3 et 4 juillet 2010 - festival "Coté jardin" à Trachères de Bonneville

http://www.sudouest.fr/2010/06/29/le-jardin-de-trachere-fait-son-festival-128050-1733.php

"l'opéra bouffe" spectacle en trois volets, monté avec les cuisiniers et les bénévoles du festival
1- entrée des légumes crus
2- conférence sur le chocolat
3- le coq est vain

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Geneviève Sicard et les cuisiniers dan la "conférence sur le chocolat"

 



 

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